Les repérages sont faits. Quand le ciel voudra bien revenir à des conditions estivales, j'ai nombre d'objets a découvrir.. et autant d'esquisses en perspective. J'ai décidé de ne pas dépendre d'un smartphone pour mes repérages. J'utilise donc des photocopies du Pocket Sky Atlas pour pouvoir les griffonner, et ce, pour plusieurs raisons :
- La 1ère : Sevrage des écrans.
Pratiquer l'astronomie m'apporte une sérénité. La solitude pour les observations à la maison, le calme, le noir, le silence. C'est l'occasion idéale de me reconnecter à la nature* (voir la 4ème raison) et surtout de me déconnecter de ces foutus écrans qui font mon quotidien au boulot.. et même sur le temps libre! (Ce site!)
- La 2nde raison, et j'ai abordé le sujet dans un autre post, c'est que la lumière des portables vous fait vite sortir de la vision nocturne. Cela redemande de patienter plusieurs minutes, et même des dizaines, pour apercevoir toutes les subtilités de l’obscurité.
- La 3ème est simple : je vous passe les galères de batterie, de dysfonctionnement, etc..
- Et enfin la 4ème : Au delà d'observer les cieux, j'ai aussi quelques compagnons nocturnes. A commencer par mon ami Batman! Une chauve souris qui s'amuse a virevolter autour de moi dès que je sors. Le second copain en ce moment est un hérisson qui vient se promener ça et là.. Je ne veux pas les gêner, les éloigner. Je me fais le plus discret possible. Un grand imbécile en train de s'agiter les bras en l'air avec son écran éblouissant en pleine nuit va vite les agacer! J'opte donc pour le tout papier, l'artisanal.
Pour chaque carte de l'atlas, j'ai sélectionné les objets que je n'ai pour l'instant jamais observés et/ou que je veux esquisser. Je note leurs noms de référence (M31, NGC etc..), leurs magnitudes, et le type d'objet. A noter que la magnitude si vous voulez, c’est une échelle qui vous donne une idée de la luminosité attendue d'un objet. Vous savez ainsi directement que passé une certaine magnitude, selon votre télescope et votre ciel, c'est inutile de s'échiner a chercher l'objet : vous ne le verrez jamais.
L'observation à laquelle se prête mon télescope (voir les autres posts), est dite "à la jetée", ou au "cheminement", c’est a dire que l'on pointe soit même directement l'objet et qu'il n'y a pas de suivi automatique, pas de moteur : tout à la main. Le cheminement se fait d'étoiles en étoiles, depuis un astre de départ. D'où l’intérêt de l'atlas..
Et c'est ICI que réside tout le sel de l'observation visuelle à mon sens ! Connaitre son ciel, être capable de pointer, de tête, 5, 10, 20 objets.. Acquérir des connaissances, un savoir faire, être à l'aise en toute circonstance.
Je suis peut-être de ces astronomes que d'aucuns décrirons "d'antique" (et pas en toc! je l'espère!) mais pour moi, tout le plaisir ce cache là. Manier son instrument et cheminer à travers les étoiles à la main, de tête, par passion.
Guillaume.
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