Voici le matériel utilisé pour réaliser les dessins :
(a retrouver en détail dans la section "Matériel")
-Une lumière rouge (on y revient)
-Une planche a dessin
-Des fiches d'observation vierges
-Des crayons graphites de différentes duretés
-Des estompes et/ou tortillon (effet de flou)
-Une gomme, Crayon gomme de précision et une gomme mie de pain
-Un taille crayon
-Affûtoir à crayons
-Pinces et aimants
Et évidemment, la star du site, mon télescope le Meade Lightbridge
203mm d'ouverture et 1219 de focale (grossissement max 300x environ) :
Comment sont faits les dessins ?
Directement réalisés de nuit, à l'oculaire du télescope, mes dessins ont pour objectif de reproduire un objet choisit en amont de la soirée. Mais surtout, de le reproduire avec le plus de véracité possible. Un atlas du ciel est évidemment nécessaire pour le bon repérage de l'objet dans l'océan stellaire. (Pour les initiés : J'utilise des photocopies couleur du fameux Pocket Sky Atlas en extérieur).
Comment s'éclairer tout en restant dans le noir?
Les astronomes amateurs savent que pour profiter pleinement des subtilités de la nuit, il est nécessaire de se plonger dans le noir mais surtout de ne plus en revenir jusqu'à la fin de l'observation. En effet, l’œil humain met un minimum d'un quart d'heure pour s'habituer a l'obscurité et jusqu'à quarante minutes, voir une heure, pour en saisir toutes les subtilités! Une simple lampe, un téléphone portable, des phares et il vous faudra attendre de nouveau un laps de temps pour revenir à la vision nocturne pleine! On utilise donc une lampe rouge pour s'éclairer la nuit!
Pourquoi rouge alors?
La lumière rouge, au bord du spectre visible, permet de ne pas agresser l’œil et de s'éclairer modérément, tout en ne revenant pas à la vue de jour! Astucieux!
Une méthode particulière ?
Des applications pour se repérer existent aujourd'hui, mais je fais le choix de ne pas utiliser d'écran du tout. J'aime le coté nature de l'astronomie, la nuit, le calme.. J'ai l'envie, par cette activité, de justement m’éloigner des écrans qui envahissent déjà suffisamment mes journées et de profiter pleinement de la lumière du ciel profond. Je n’utilise donc que des cartes papier, pas d'ordinateur/tablette. Tout à l'ancienne.
Pour l'esquisse elle même, un modèle vierge de fiche d'observation (fait maison) me sert de trame a la réalisation, des crayons graphite de différentes duretés me permettent de placer les étoiles avec le plus de finesse possible. Les moins gras pour les étoiles fines, et plus gras pour les plus brillantes. (Vous pouvez retrouver un article à propos des crayons que j'utilise dans la section blog). Pour réaliser toutes les nuances et dégradés des objets du ciel profond, les estompes et tortillons permettent un travail précis. L'on obtient alors le coté brumeux, diffus, en étalant le graphite de manière très uniforme et régulière. Je termine les détails et le dessin dans sa globalité au maximum à l'oculaire et ne fait parfois que quelques retouches a la lumière si nécessaire. (Voir ci-dessous)
Et la numérisation ?
Une fois le dessin complètement terminé, il est numérisé, traité informatiquement, pour obtenir le résultat que vous pouvez apprécier sur le blog. Cela passe par l'inversion des couleurs, car effectivement en dessinant noir sur papier blanc, nous dessinons en "négatif". Et oui, le ciel lui est noir! L'inversion numérique permet de retrouver le ciel noir et les étoiles blanches. Il est possible également de retoucher les contrastes si besoin, ajouter des couleurs etc... informatiquement une fois le dessin numérisé. Mais le moins de retouche donne finalement souvent le dessin le plus réaliste.
Un dessin d'origine, en "négatif" :
Et son rendu en "positif", une fois numérisé :
